L’église paroissiale St Paul de Harobanda était pleine à craquer ce dimanche 11 décembre 2022. Pour cause, les femmes catholiques de Niamey s’y sont retrouvées pour célébrer la solennité de l’Immaculée Conception de Marie. Au programme : messe, conférence-débat, agapes fraternelles.
Il était donc 9 heures du matin, ce dimanche, lorsque la chorale entonna le chant d’entrée de la messe qui devait marquer le début de la rencontre des femmes. Après la monition d’introduction, tous les fidèles ont imploré la miséricorde de Dieu à travers le rite pénitentiel, avant de chanter le Gloria et d’écouter ensuite les lectures du jour.
Dans son homélie, l’Archevêque de Niamey, qui a présidé l’eucharistie, a d’abord souhaité la bienvenue à toutes les femmes qui ont effectué le déplacement de la paroisse Saint Paul, avant de dégager le message que livrent les textes liturgiques du jour. « En ce 3e dimanche du temps de l’Avent, appelé ‘dimanche de la joie’, les textes liturgiques nous invitent toutes et tous à nous réjouir déjà car Celui qui doit venir est déjà à nos portes », a déclaré Mgr Laurent. Certes, avec ceux qui sont dans la peine, on peut se demander si « cette joie de Dieu envahissant nos cœurs est-elle possible aujourd’hui quand on souffre ; quand on est écrasé de soucis familiaux ; quand on ne mange même pas à sa faim ; quand on dort à peine deux heures par nuit à cause de l’insécurité ; quand on ne peut pas se soigner à cause de la pauvreté ; quand on vit sous le même toit sans se parler ; quand on semble être incompris même dans le couple ? ». Mais, sans nier toutes ces situations difficiles qui meurtrissent bien de cœurs, le premier pasteur de Niamey, en bon croyant, rassure, à partir des textes du prophète Isaïe et de l’Evangile écoutés à la messe ce jour, que « la joie est bien possible même au cœur de nos souffrances parce que nous sommes des hommes et des femmes de foi et d’espérance. » Et de marteler, avec les mots du prophète : « soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu… Il vient lui-même et va vous sauver. ». Aussi, a-t-il exhorté, « … en tant que chrétiens et chrétiennes, à ne pas nous enraciner continuellement dans le pessimisme en ne voyant que ce qui est mal ». « Ouvrons plutôt les yeux pour contempler ce que Dieu fait déjà pour nous de bon et de beau », a-t-il ajouté, soutenant par la même occasion que « le Christ attendu est Celui qui vient donner à la création déchue une nouvelle naissance. Avec lui, les aveugles retrouveront la vue ; les boiteux marcheront ; les lépreux seront purifiés et les sourds entendront. » Selon lui, « c’est un motif de joie de savoir que Celui qui se tient à nos portes, présenté par le prophète Jean-Baptiste, n’oublie aucune catégorie de personnes. Nous sommes tous et toutes appelées à mettre notre confiance en Lui car il nous aime et nous invite à faire autant dans le quotidien de la vie. » Pour finir, Mgr Laurent a exhorté les femmes et tous ceux qui étaient là à « porter le message de bonheur au monde dans lequel nous vivons à l’exemple de la Vierge Marie, Modèle de femme d’écoute, Modèle de femme de patience. »
Après cela, la messe s’est poursuivie normalement jusqu’à la fin, dans une ambiance de fête, de joie et de grande piété spirituelle.
Avant d’envoyer le Peuple de Dieu en mission, l’Ordinaire de Niamey a procédé à la consécration de l’icône de Marie Immaculée ; puis, ce fut au tour des femmes de Saint Paul de transmettre l’icône à celles de Sainte Thérèse, en guise de passage de témoin. A la fin de la messe, après avoir échangé les civilités et soufflé un peu, les femmes se sont réunies à nouveau pour une conférence-débat, animée par l’Archevêque sur le thème : « Femme catholique, par ton ouverture et ta miséricorde, transforme ton milieu de vie », en lien avec le thème d’année du diocèse : « Eglise-Famille de Dieu, à travers un laïcat formé, engage-toi pour la transformation de ton milieu ». Puis, elles ont partagé ensemble le repas, avant de se séparer.