C’est ce vendredi 5 mai 2023 la date choisie pour présenter le livre-mémoire du P. Pierluigi Maccalli, détenu en captivité pendant plus de deux ans dans le désert du Sahara. Un témoignage poignant et unique de ce que cette expérience unique a profondément transformé de sa vision de monde, de Dieu, de lui-même et de la mission. Après le mot de bien venue et l’introduction de l’activité par le P. Anthony, vicaire général, ce fut le P. Mauro, confrère et ami du Père Maccalli, a prendre la parole. Il a rappelé l’amitié qui le lie de longue date avec le Père et qui remonte à la commune expérience missionnaire en Cote d’Ivoire et ensuite dans l’animation en Italie. Mauro a souligné que déjà en Cote d’Ivoire le P. Pierluigi avait manifesté une grande attention pour les enfants porteurs d’handicap aux jambes. Il amenait ces enfants avec sa voiture faisant plus de 900 kilomètres pour que l’opération prenne place. Il a rappelé également que pendant sa captivité il a redécouvert un Dieu qui se tait, qui semble absent mais qui en réalité se trouve dans le profond de la souffrance qu’il partage à sa manière. Le monde tel qu’il est, basé souvent sur la violence et la domination nécesite d’opérateurs de paix qui puissent désarmer leurs paroles et actions ! Enfin il a souligné comme le Père Maccalli a chercher de pardonner à ceux qui l’ont enlevé. Un témoignage de foi vécue dans sa chair. Arriver à pardonner c’est se libérer des chaines de la haine : le corps est enchainé mais l’esprit est libre !
C’est bien cela que le P. Évêque Laurent Lompo a souligné d’entrée rappelant le travail du P. Pierluigi avec le peuple Gourmantché qu’il a fait sien. Il a été question d’une pastorale, celle du Père, qui a libéré les gens de la misère et des contraintes liées au terrorisme. Sa rencontre avec le Pierluigi et sa famille en Italie a été émouvante et riche de suggestions pour notre diocèse ! D’abord la foi qui a accompagné la captivité du Père, sans laquelle il n’y avait que le désespoir… Ensuite son ouverture et dialogue avec les gens sans distinction. En effet ses ravisseurs ont reconnu le travail du missionnaire et cela a constitué comme le soubassement pour le respect que les ‘djihadistes’ lui ont réservé. Mgr Laurent a donc souligné que aussi pour notre église diocésaine le sentier à suivre est le même que le Père a emprunté. L’ouverture, le dialogue, la proximité avec les pauvres et la persévérance dans la mission qui nous a été confiée. L’évêque a aussi voulu remercier les prêtres, religieux/ses, laïques, communautés, pour la fidélité à la prière. Le remerciement s’étend aux autorités nigérienne et italienne qui ont travaillé sans aucun répit pour que les tractations se passent bien ! En conclusion il a souligné le désir du P. Maccalli de revenir saluer son peuple si les conditions le permettront et que, entre temps, ce livre est une manière de partager ce qu’il a vécu !
La conclusion du P. Anthony, modérateur dans une salle diocésaine bien remplie de monde, a rappelé l’importance de notre engagement personnel pour que notre service à l’Église Père du Niger et au peuple nigérien, à l’image de celui du Père, soit marqué par le témoignage d’une fois incarné dans l’évangile qui libère des nos chaines !
- Père Mauro Armanino,