En recevant les Cendres, ce mercredi, nous entendrons le prêtre prononcer les paroles rituelles : « Rappelle-toi que tu es poussière et que poussière tu retourneras ». Ces paroles nous invitent au réalisme : nous sommes fragiles, vulnérables, mortels. L’univers même dans lequel nous vivons est éphémère : « Elle passe la figure de ce monde » (1 Cor 7, 31). Et c’est pourquoi il faut constamment remettre « ce monde » à sa juste place.
Car la tendance des choses du monde est de prendre la première place. Souvent, nous dit le Pape François dans son message pour le Carême, « le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles ». Il y a pourtant en nous une autre dimension qui, elle, aspire à autre chose, à l’infini d’une Présence. Si nous savons prendre du temps et du silence pour rentrer en nous-mêmes, nous retrouverons ce désir.
Et Dieu nous parlera. Pour nous dire qu’Il nous aime. Infiniment. Pour nous dire aussi que les choix que nous posons en ce monde lui importent. Infiniment. Dieu est Amour. En sa Présence nous sentirons le désir d’aimer, de choisir le bien plutôt que le mal, le juste plutôt que l’injuste, la vie plutôt que la mort. C’est alors que fera écho en nous l’autre formule du rituel de l’imposition des cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’évangile ! ». Profitons de ce Carême pour relire l’Évangile et le laisser devenir la lampe de nos pas, comme il l’a été pour Sainte Rita. Nos fragilités même deviendront lumière. Nous sommes poussière mais nous sommes fait pour l’éternité ! Bon Carême à tous ! P. Patrice Véraquin
